Lead Poison est la deuxième véritable galette en solo pour Elzhi après The Preface en 2008. Entamé, crowdfundé partiellement, abandonné puis repris sous la pression des fans, il a fallu 4 ans à l'ex de Slum Village pour terminer cet opus. Celui qui avait brillamment réinterprété le Illmatic de Nas en 2011 y raconte la dépression, le repli sur soi et son éveil en musique.
Ce petit bonhomme en hoodie qui tente de se protéger d'une averse de crayons en dit beaucoup sur Lead Poison. A l'image de l'ouverture de Medecine Man : la pluie, un combo mélancolique de claviers et le bruit d'un stylo qui glisse, hésite, rature, une feuille. L'écriture comme cause du malaise et porte de sortie pour Elzhi, un garçon complexe, qui dit être passé par beaucoup plus de bas que de hauts durant la fabrication de la galette. C'est ce questionnement et cette introspection que raconte Lead Poison.
February et sa descente de piano ne dit rien d'autre et la mise en image neigeuse, comme un foutu mois de février, inspirée du film de Michel Gondry Eternal Sunshine of the Spotless Mind, vient confirmer le spleen du emcee : It's february, it's much different from the past year. That was the worst time, the opposite of cashmere. And you know how life kicks you all in your ass rear.
February et sa descente de piano ne dit rien d'autre et la mise en image neigeuse, comme un foutu mois de février, inspirée du film de Michel Gondry Eternal Sunshine of the Spotless Mind, vient confirmer le spleen du emcee : It's february, it's much different from the past year. That was the worst time, the opposite of cashmere. And you know how life kicks you all in your ass rear.
Lyriciste de talent, Elzhi raffole de schéma de rimes complexes et de titres concepts. Sur Two 16', il s'amuse avec ironie à construire son morceau sur deux couplets en 16 mesures racontant chacun une histoire triste où le chiffre 16 à son importance. Autre track, autre concept, sur Hello!!! Elzhi fait parler une chanson que personne n'écoute, l'histoire d'un titre qui s'auto-analyse. Sur Misright, il énumère ses dates et leurs surnoms, jouant sur le préfixe "mis" : I dated a young miss who put words in my mind, we'll just call her "misquote". Les titres et leurs graphies ont également un sens.
ALIENated, son rythme syncopé et ses claviers moelleux, se révèle un brin paranoïaque : I'm often alienated daily and hated by earthlings. EGOcentric décrit un lutte sans merci entre un homme et son ego. Dans Introverted, qui devait être l'intro, Elzhi s'excuse pour les années d'attente et joue sur les mots : Cause I eat when I'm depressed, I'm sorry for the wait (ou weight). Côté saveurs musicales, Clouds, Weedepedia où Friendzone déroulent des productions beaucoup plus soul, plus nineties, qui rappelle l'époque Slum Village du bonhomme, qu'il a traîné ses guêtres du côté de Détroit avec J Dilla.
ALIENated, son rythme syncopé et ses claviers moelleux, se révèle un brin paranoïaque : I'm often alienated daily and hated by earthlings. EGOcentric décrit un lutte sans merci entre un homme et son ego. Dans Introverted, qui devait être l'intro, Elzhi s'excuse pour les années d'attente et joue sur les mots : Cause I eat when I'm depressed, I'm sorry for the wait (ou weight). Côté saveurs musicales, Clouds, Weedepedia où Friendzone déroulent des productions beaucoup plus soul, plus nineties, qui rappelle l'époque Slum Village du bonhomme, qu'il a traîné ses guêtres du côté de Détroit avec J Dilla.
Lead Poison s'avère être un album touchant. Loin des certitudes et egotrip faisandés de certains de ses camarades du rap game, Elzhi déroule un album qui a souffert, qui s'est pas mal interrogé, avec l'angoisse de décevoir. Les prods classiques sont l'idéal pour un lyriciste sensible et perfectionniste qui excelle dans le song-writing.
@Choapuchech
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