En 1993, on pensait encore qu'Emilio Estevez était un bon acteur, et du coup on le mettait un peu à toutes les sauces, comme le poulet. Et vu que Stephen Hopkins sortait tout juste du succès de Predator 2, un producteur lui a sympathiquement proposé de réaliser le prochain chef-d'oeuvre de l'aîné de la fratrie Sheen/Estevez. Grand bien lui en a pris, puisque si La Nuit du Jugement s'avère au final être une série B dont 99% de la population à gentiment oublié jusqu'à l'existence, sa bande originale, en revanche, est restée dans quelques mémoires.
Etant donnée la qualité passablement aléatoire du film, on pouvait craindre le pire. Pourtant, si tous les morceaux ne valent pas forcément le coup d'oreille, certains méritent qu'on s'y arrête, en commençant par la chanson-titre, Judgement Night, par Onyx, le groupe de Sticky Fingaz, et Biohazard, dont le bassiste-chanteur de l'époque, Evan Seinfeld, s'est dit que c'était pas une mauvaise idée de se mettre au porno après avoir épousé Tera Patrick. On le comprend.
Dans la même lignée, Helmet et House of Pain ouvrent admirablement le bal avec Just Another Victim et ses samples métalliques. On est loin de Jump Around, mais ça tabasse quand même pas mal. D'autant plus que le morceau suivant, Fallin', par les écossais de Teenage Fanclub et les légendaires De La Soul, sonne un peu comme une petite sucrerie dans un océan de grosse guitares saturées.
Dans la même lignée, Helmet et House of Pain ouvrent admirablement le bal avec Just Another Victim et ses samples métalliques. On est loin de Jump Around, mais ça tabasse quand même pas mal. D'autant plus que le morceau suivant, Fallin', par les écossais de Teenage Fanclub et les légendaires De La Soul, sonne un peu comme une petite sucrerie dans un océan de grosse guitares saturées.
Autre titre à retenir, et plutôt deux fois qu'une, Another Body Murdered, que se partagent les frangins samoans de Boo-Yaa T.R.I.B.E. et les californiens de Faith No More, emmenés par l'hyperactif Mike Patton. Un morceau sur lequel il est définitivement impossible de rester stoïque - "Come on, bang your head", nous enjoignent-ils, alors on s’exécute -, sans doute le meilleur de cette bande originale. Enfin, comment passer à côté du duo plus qu'improbable formé par Pearl Jam et Cypress Hill sur Real Thing ? Comme quoi, il peut finalement se passer quelque chose de magique quand une poule rencontre un couteau.
A côté de ça, certains titres donnent clairement l'impression d'avoir été expédiés à la va-vite, à l'instar du film. Les supergroups éphémères que furent, par exemple, Mudhoney et Sir Mix-A-Lot, Dinosaur Jr. et Del tha Funkee Homosapien ou, dans une moindre mesure, Slayer et Ice-T, n'inspirent au final qu'un ennui profond. Ceci étant, on peut affirmer sans trop prendre de risques que trois titres sur onze, c'est pas cher payé sur une idée aussi casse-gueule.
Ah ! Et sinon, le film parle de quatre mecs qui se font emmerder par un tueur taré dans un quartier glauque de Chicago. Du jamais vu, on vous dit !
@cedriclemen
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