Il est une génération pour qui Pastime Paradise, avant d'être un incontournable de Stevie Wonder, était un titre de Coolio illustrant les efforts de la merveilleuse Michele Pfeiffer dans sa volonté d'instruire une horrible bande d'enfants aussi pauvres que réfractaires à l'éducation. Michele !
Certes, Esprits Rebelles était un gros navet, mais sa bande originale permit à certains de se familiariser mieux avec le grand Stevie. On apprenait alors que la production et les arrangements de Pastime Paradise était remarquables. La rythmique étant assurée par une infinité de petites percussions superposées, le titre pouvait se passer de batterie. Rare.
Comme un hommage à cette particularité, on écoute aujourd'hui la version du percussionniste Ray Barretto. Enregistré dans les studios de Rudy Van Gelder pour le label CTI, le Paradis de Ray impose une dream team de musiciens. Autour des congas du portoricain on trouve les timbales de Tito Puente, la batterie de Steve Gadd, le piano de Charlie Palmieri, la guitare de John Troppea ou encore le saxophone de Joe Farrell. Même si la galette constitue, avec quelques autres, le chant du signe du label de Creed Taylor, les vrais musiciens n'ont pas quitté le navire et la sauce prend toujours aussi bien.
LP : Ray Barretto - La Cuna - CTI - 1981
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