Le disque joyeux des matins gris. Celui qui chauffe l'âme et la platine alors que le café coule encore. Des roulements de caisse claire ouvrent l'album avec énergie et A Misunderstanding motive à coup de mitraillette à six cordes. Mais le disque déroule son sillon et rapidement, les mélodies aux harmonies mineures de Migration Feathers, The Man Who Unraveled ou encore You Really Let Me Down invitent à l'introspection légère et rappellent que le ciel est bas.
Elles contrastent avec la petite voix fluette d'Hervé Salters, chanteur, compositeur, arrangeur, homme orchestre. Car en dehors des concerts, le monsieur se débrouille seul et superpose les pistes. Hervé a de la bouteille. Après avoir tâté les claviers pour -M- et DJ Medhi, entre autre, il s'envole pour San Francisco où il démarre franchement les assemblages musicaux. Ses productions, simples en apparence, foisonnent d'idées et il est toujours un événement sonore qui vient distraire les oreilles quand l'instru pourrait devenir lassante.
On sent dans chaque composition l'amour du son travaillé et du clavier vintage. Mais alors que la platine égraine les titres, il semble qu'un clavier en particulier bénéficie des faveurs du musicien : le clavinet. Avec un son clair ou saturé, avec ou sans wha-wha, la machine a pincer les cordes amplifiées est assaisonnée de bien des façons.
Et quand on parle clavinet, le nom d'un chanteur, compositeur, multi instrumentiste aveugle vient rapidement à l'esprit : Stevie Wonder. Homme orchestre lui aussi, il est une référence affirmée d'Hervé Salters. Sous forme de riffs et de sons de claviers, l'influence "wonderienne" plane sur le disque. Le refrain de "New Day Breaking" n'est pas sans rappeler "Hihger Ground" et les claviers basse disséminés pourraient être ceux qui colorent l'album "Hotter Than July" de Stevie. On trouve aussi du Gainsbourg chez ce monsieur. Plus exactement, les arrangeurs de Serge, Jean-Claude Vannier en particulier. L'introduction de la "Waltz #2" en clôture a semble-t-il déjà fait valser une certaine Melody Nelson.
General Elektiks utilise les codes du groove, assemble sa musique comme de l'électro et fabrique des chansons pop d'excellente facture. De bonnes idées, de bonnes influences, de bons vieux claviers et beaucoup de talent : les éléments qu'Hervé Salters a imbriqués savamment pour pondre ce très bon quatrième album.
LP : General Elektriks - To be A Stranger - The Audio Kitchen - 2016
Elles contrastent avec la petite voix fluette d'Hervé Salters, chanteur, compositeur, arrangeur, homme orchestre. Car en dehors des concerts, le monsieur se débrouille seul et superpose les pistes. Hervé a de la bouteille. Après avoir tâté les claviers pour -M- et DJ Medhi, entre autre, il s'envole pour San Francisco où il démarre franchement les assemblages musicaux. Ses productions, simples en apparence, foisonnent d'idées et il est toujours un événement sonore qui vient distraire les oreilles quand l'instru pourrait devenir lassante.
On sent dans chaque composition l'amour du son travaillé et du clavier vintage. Mais alors que la platine égraine les titres, il semble qu'un clavier en particulier bénéficie des faveurs du musicien : le clavinet. Avec un son clair ou saturé, avec ou sans wha-wha, la machine a pincer les cordes amplifiées est assaisonnée de bien des façons.
Et quand on parle clavinet, le nom d'un chanteur, compositeur, multi instrumentiste aveugle vient rapidement à l'esprit : Stevie Wonder. Homme orchestre lui aussi, il est une référence affirmée d'Hervé Salters. Sous forme de riffs et de sons de claviers, l'influence "wonderienne" plane sur le disque. Le refrain de "New Day Breaking" n'est pas sans rappeler "Hihger Ground" et les claviers basse disséminés pourraient être ceux qui colorent l'album "Hotter Than July" de Stevie. On trouve aussi du Gainsbourg chez ce monsieur. Plus exactement, les arrangeurs de Serge, Jean-Claude Vannier en particulier. L'introduction de la "Waltz #2" en clôture a semble-t-il déjà fait valser une certaine Melody Nelson.
General Elektiks utilise les codes du groove, assemble sa musique comme de l'électro et fabrique des chansons pop d'excellente facture. De bonnes idées, de bonnes influences, de bons vieux claviers et beaucoup de talent : les éléments qu'Hervé Salters a imbriqués savamment pour pondre ce très bon quatrième album.
LP : General Elektriks - To be A Stranger - The Audio Kitchen - 2016
@JeanRemyGoub
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