Dix ans qu'ils étaient attendus. Entre 1999 et 2005, le duo californien a livré trois solides opus - Nia, Blazing Arrow et The Craft - réussis et remarqués. Depuis, les deux moitiés de Blackalicious s'étaient un peu éloignées, accaparées par des projets solo ou divers collaborations, souvent avec la famille Quannum Projects...
Dans le coin gauche Gift of Gab emcee éloquent et flegmatique. Dans le coin droit Chief Xcel producteur, beatmaker au paysage sonore hétéroclite mais toujours résolument hip-hop. A eux deux ils forment Blackalicious, duo versatile, qui revient avec le premier volet d'une trilogie : Imani Vol 1.
Imani, ca veut dire "foi" en swahili. Le gimmick est tour à tour chanté, invoqué ou fredonné tout au long de l'album, de l'intro au dernier refrain, par petites incursions surprises, comme un rappel à la ligne directrice du projet. Blackalicious a toujours navigué entre les lignes. Cette singularité dans le hip hop, les californiens la démontrent dès le premier extrait clipé de l’album, The Blow Up, qui met en scène le renard badass créé par les studios d'animations Animal Robots pour Wes Anderson dans Fantastic Mr. Fox. Une histoire d'évasion tout en humour en en poils.
Chief Xcel (X pour les intimes) a le bon goût d'emprunter au rap d'hier pour faire du neuf. Il sait pêcher ça et là des saveurs musicales différentes. Ici, il sample moins qu'auparavant, privilégiant l'instrumental encadré de beats simples et nets.
L'album s'ouvre sur Faith et ses incantations "Imaniesque", soutenues par une franche bordée de cordes râpeuses, avec en guest Amde des légendaires Watts Prophets (Les Lasts Poets de la côte ouest). Un featuring auquel le groovy Blacka, ode à la culture black (dont on a parlé ici), vient rapidement faire écho. La ligne de basse bien ronde de Ashes to Ashes tourne à plein régime et la ritournelle de piano avec les cordes de Escape finissent en moment funky. En plus de sa boucle pleine de claviers, Inspired by marque par les refrains à la talk-box de Bosko qui claquent. Sur Alpha and omega, la famille Quannum Projects (Latyrx : Lateef et Lyrics Born) fraye avec le groupe de San Francisco Monophonics, pour une tranche soulfull.
Gift of gab, quant à lui, est toujours aussi à l'aise, entre activisme, intime et feelgood lyrics. Variant son flow du plus saccadé, On fire tonight ou I Like the Way you talk, aux plus laid-back, Imani ou The Sun avec la solaire Imani Coppola, ou surfant sur les cuivres pachydermiques de We did it again.
Les adjectifs "alternatif" ou "underground" ont souvent été accolés au boulot de Blackalicious. S'il peuvent désigner ce qui est imperméable aux modes et à l'ère du temps, ce qui traverse les années en conservant sa singularité, alors il prend tout son sens ici. Les deux Californiens prouvent que la rouille n'a pas encore pris malgré les années. Reste à savoir s'il faudra attendre encore 10 ans pour le volume 2 des nouvelles aventures de Blackalicious.
Imani, ca veut dire "foi" en swahili. Le gimmick est tour à tour chanté, invoqué ou fredonné tout au long de l'album, de l'intro au dernier refrain, par petites incursions surprises, comme un rappel à la ligne directrice du projet. Blackalicious a toujours navigué entre les lignes. Cette singularité dans le hip hop, les californiens la démontrent dès le premier extrait clipé de l’album, The Blow Up, qui met en scène le renard badass créé par les studios d'animations Animal Robots pour Wes Anderson dans Fantastic Mr. Fox. Une histoire d'évasion tout en humour en en poils.
Chief Xcel (X pour les intimes) a le bon goût d'emprunter au rap d'hier pour faire du neuf. Il sait pêcher ça et là des saveurs musicales différentes. Ici, il sample moins qu'auparavant, privilégiant l'instrumental encadré de beats simples et nets.
L'album s'ouvre sur Faith et ses incantations "Imaniesque", soutenues par une franche bordée de cordes râpeuses, avec en guest Amde des légendaires Watts Prophets (Les Lasts Poets de la côte ouest). Un featuring auquel le groovy Blacka, ode à la culture black (dont on a parlé ici), vient rapidement faire écho. La ligne de basse bien ronde de Ashes to Ashes tourne à plein régime et la ritournelle de piano avec les cordes de Escape finissent en moment funky. En plus de sa boucle pleine de claviers, Inspired by marque par les refrains à la talk-box de Bosko qui claquent. Sur Alpha and omega, la famille Quannum Projects (Latyrx : Lateef et Lyrics Born) fraye avec le groupe de San Francisco Monophonics, pour une tranche soulfull.
Gift of gab, quant à lui, est toujours aussi à l'aise, entre activisme, intime et feelgood lyrics. Variant son flow du plus saccadé, On fire tonight ou I Like the Way you talk, aux plus laid-back, Imani ou The Sun avec la solaire Imani Coppola, ou surfant sur les cuivres pachydermiques de We did it again.
Les adjectifs "alternatif" ou "underground" ont souvent été accolés au boulot de Blackalicious. S'il peuvent désigner ce qui est imperméable aux modes et à l'ère du temps, ce qui traverse les années en conservant sa singularité, alors il prend tout son sens ici. Les deux Californiens prouvent que la rouille n'a pas encore pris malgré les années. Reste à savoir s'il faudra attendre encore 10 ans pour le volume 2 des nouvelles aventures de Blackalicious.
@choapuech
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