Sage Francis - Blue (2013)
Sage Francis est un grand méconnu du rap indépendant américain. Et pourtant, fort de 6 albums solo, plus une quantité considérable d'autres projets ou apparitions, le gros Floridien fait preuve d'une sensibilité et d'une justesse dans ses textes qui frise l'indécence, en plus d'une curiosité musicale à toute épreuve. Pour son single Blue, le voilà qui s'en va discuter avec des vétérans de guerre pour aborder les problèmes d'éducation qui meurtrissent son pays et qui font la part belle à l'armée en lui fournissant des recrues toutes désignées. Juste pour montrer qu'on peut faire de la chouette musique et être sérieux 5 minutes.
Sage Francis est un grand méconnu du rap indépendant américain. Et pourtant, fort de 6 albums solo, plus une quantité considérable d'autres projets ou apparitions, le gros Floridien fait preuve d'une sensibilité et d'une justesse dans ses textes qui frise l'indécence, en plus d'une curiosité musicale à toute épreuve. Pour son single Blue, le voilà qui s'en va discuter avec des vétérans de guerre pour aborder les problèmes d'éducation qui meurtrissent son pays et qui font la part belle à l'armée en lui fournissant des recrues toutes désignées. Juste pour montrer qu'on peut faire de la chouette musique et être sérieux 5 minutes.
EP : Sage Francis - Sick To D(EAT)H Mixtape - Strange Famous Records - 2013
Billy Swan - Don't Be Cruel (1974)
Quand Billy Swan reprend Don't Be Cruel d'Elvis Presley, il l'installe dans un vieux canapé mou, en pleine country américaine. Dans l'arrière-salle d'une bicoque de bois poussiéreux, perdue entre les champs à perte de vue, une route déserte et les champs à perte de vue. Il fait lent. On troque alors le déhanchement frénétique de pelvis contre un hochement de tête fatigué. La gomina a bien coulé sur le front et le visage angélique se couvre de sueur perlée. Il fait chaud. Chaud et lent, sur fond de nappe d'orgue et de basse lancinante. La voix aux fins de phrases haut perchée rappelle les intonations d'un vieux king rockabilly. Comme un chanteur à midinettes qui trainerait ses vieux jours et sa nostalgie sur un rocking-roll-chair grinçant...
Quand Billy Swan reprend Don't Be Cruel d'Elvis Presley, il l'installe dans un vieux canapé mou, en pleine country américaine. Dans l'arrière-salle d'une bicoque de bois poussiéreux, perdue entre les champs à perte de vue, une route déserte et les champs à perte de vue. Il fait lent. On troque alors le déhanchement frénétique de pelvis contre un hochement de tête fatigué. La gomina a bien coulé sur le front et le visage angélique se couvre de sueur perlée. Il fait chaud. Chaud et lent, sur fond de nappe d'orgue et de basse lancinante. La voix aux fins de phrases haut perchée rappelle les intonations d'un vieux king rockabilly. Comme un chanteur à midinettes qui trainerait ses vieux jours et sa nostalgie sur un rocking-roll-chair grinçant...
LP : Billy Swan - I Can Help - Monument - 1974
Joe Cuba - Bang! Bang! (1966)
New York, milieu des années 1960. Les Portoricains de la grosse pomme - où Nuyorican comme on les surnomme - mêlent cha cha cha, patchanga, blues et soul dans un nouveau style musical : le boogaloo. On parle de soul du barrio. Feu Joe Cuba, considéré comme le père du genre, disait plus simplement : "A bastard sound". A la tête de son sextet et bien calé derrière ses congas, Joe chante en spanglish, intègre des gimmicks efficaces à ses refrains sur des compos qui feront le lit de la déferlante salsa (qui balaiera le boogaloo). Un titre à abuser du rhum en plein soleil et fredonner des "bang bang" en plein delirium tremens.
New York, milieu des années 1960. Les Portoricains de la grosse pomme - où Nuyorican comme on les surnomme - mêlent cha cha cha, patchanga, blues et soul dans un nouveau style musical : le boogaloo. On parle de soul du barrio. Feu Joe Cuba, considéré comme le père du genre, disait plus simplement : "A bastard sound". A la tête de son sextet et bien calé derrière ses congas, Joe chante en spanglish, intègre des gimmicks efficaces à ses refrains sur des compos qui feront le lit de la déferlante salsa (qui balaiera le boogaloo). Un titre à abuser du rhum en plein soleil et fredonner des "bang bang" en plein delirium tremens.
LP : Joe Cuba Sextet - Wanted Dead or Alive (Bang! Bang! Push, Push Push) - Tico Records - 1966
Sly and The Family Stone - Sex Machine - 1969

Sex machine, c'est une grosse tranche instrumentale de blues-funk de près de 14 minutes, extrait de Stand!, l'album majeur de la famille Stone - et de la funk dans son ensemble. Phobique de la wah-wah s'abstenir, Freddie Stone martyrise sa pédale tandis que Sly finit par jouir vocalement dans la talkbox. Un bon gros bœuf où chacun y va de son solo et qui se termine dans un éclat de rire général et un "we blow your mind out" satisfait et rigolard. Dirty.
LP : Sly and The Family Stone - Epic - 1969
Sola Rosa feat. Bajka - Humanised (2009)
Voilà une formation néo-zélandaise qui mélange les styles avec style et marie les genres sans s'en donner un. Avec Humanised, Sola Rosa nous promène tambour battant quelque part entre La Nouvelle-Orléans et Chicago à coup d'échantillons de grands orchestres de jazz. Un titre aux cuivres enjoués servi par la voix joliment cassée de la chanteuse et poète Bajka, déjà entendue chez Bonobo.
Voilà une formation néo-zélandaise qui mélange les styles avec style et marie les genres sans s'en donner un. Avec Humanised, Sola Rosa nous promène tambour battant quelque part entre La Nouvelle-Orléans et Chicago à coup d'échantillons de grands orchestres de jazz. Un titre aux cuivres enjoués servi par la voix joliment cassée de la chanteuse et poète Bajka, déjà entendue chez Bonobo.
LP : Sola Rosa - Get It Together - Way Up Recordings - 2009
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire