Premère publication en décembre 2009 sur http://hand2hand.canalblog.com
Un jour, le dieu de la musique qui agite les fesses et détend les esprits annonça que le groove et le sens du rythme ne seraient pas répartis équitablement parmi les hommes. Les brésiliens, a qui on ne la fait pas, campèrent aux portes du funky paradis et comptèrent parmi les premiers servis. Mais l'homme à la barbe aussi blanche que sa coupe afro n'en était pas à sa première inégalité et il décida d'offrir une double ration de son groove divin aux quatre (enfin trois...) musiciens qui formeront le groupe Azymuth.
Un jour, le dieu de la musique qui agite les fesses et détend les esprits annonça que le groove et le sens du rythme ne seraient pas répartis équitablement parmi les hommes. Les brésiliens, a qui on ne la fait pas, campèrent aux portes du funky paradis et comptèrent parmi les premiers servis. Mais l'homme à la barbe aussi blanche que sa coupe afro n'en était pas à sa première inégalité et il décida d'offrir une double ration de son groove divin aux quatre (enfin trois...) musiciens qui formeront le groupe Azymuth.
Miguel Conti : Batterie
José Alexandre Malheiros : Bass
José Roberto Bertrami : Claviers
Ariovaldo Contesini : Percussions (pas sur la photo)
Forts de cette bénédiction, les quatre garçons dans le groove ne sont que trois quand ils se rencontrent dans un bar de Rio et forment le groupe Seleçao. Ils adoptent le nom Azimuth à partir de 1973, en référence au titre d'un morceau de Marcos Valle. Le percussioniste, Ariovaldo Contesini (mort au milieu des années 70) rejoins alors le trio. Une période pendant laquelle ils trainent leur samba funk sur les albums des autres, maturant lentement l'album éponyme qui nous intéresse : Azimuth.

Le premier morceau "Linha Do Horizonte", déroutant pour celui qui n'adhère pas à certaines sonorités bien trop kitchs, deviendra un générique de télénovéla brésilienne. Les morceaux suivant sont plus représentatifs du son Azimuth. Les rythmiques sont funky, les claviers inventifs et les chorus simples mais inspirés. Un bonbon enrobé d'arrangements minutieux, parfois sirupeux, mais toujours délicieusement élégants.
"Caça A Raposa", le dernier morceau de la première face, débute par une intro délicate qui monte en puissance au fil de sa minute et demi, jusqu'à ce qu'un coup de caisse claire appelle la ligne de basse rebondissante au groove ravageur. Le chorus de Fender Rhodes se pose alors sur ce tapis molletonné et le morceau est lancé.
Azymuth est l'un de ces groupes avec de vrais morceaux de musiciens dedans. Une bande de passionnés qui ne se contentent pas d'accommoder les restes. Ils cuisinent leurs titres comme ont fait de la pâtisserie : avec précision. Chaque gramme de clavier sucré, chaque décilitre de voix caramélisées sent le travail, la réflexion. Cette minutie extrême alliée à des sons expérimentaux pour l'époque et parfois hasardeux aujourd'hui, peut décourager l'amateur de funk brut et direct. On parle ici d'un album qui se savoure lentement, éventuellement accompagné d'un verre de mojito au bord de la mer, mais lentement...
Azimuth : avec ou sans "i" ?
Ce premier disque sorti en 1975, sera le seul sous le nom Azimuth. Sur le label ECM un autre groupe sévit déjà avec ce nom et dès lors qu'Azimuth signe chez Warner et que sa carrière décolle vers l'internationale, le "i" doit laisser sa place à un "y" libre de droits. Azymuth
Azimuth - Azymuth 1975
FACE A
Linha do Horizonte 4.25
Melô dos dois biscudos 3.07
Brazil 4.03
Faça de Conta 4.32
Caça à Raposa 5.12
FACE B
Estrada dos Deuses 3.40
Esperando Minha Vez 3.03
Montreal City 3.22
Manha 3.46
Periscopio 7.35
Label : SOM LIVRE / Pressage : 410.6003 / 1975
@JeanRemyGoub