[Chronique] Vulfpeck - Mr Finish Line (2017)

Novembre : le Vulfpeck nouveau est arrivé et il a un goût de banane. Celle que son écoute impose au visage du fan hardcore. On a écouté. On a adoré. On va essayer d'être objectif.


Commençons par la fin et notons le featuring prestigieux du dernier titre de la galette : Bootsy Collins ! avec un grand B et beaucoup de points d'exclamation. En compagnie du bassiste écarquillé, le Vulf saupoudre du Low-Fi sur le P-Funk - ou l'inverse - et sert un titre hommage où Baby Theo se prend pour Sir Noise, la voix digitale du funk, avant que Bootsy ne commente le chorus de basse de Joe Dart. Enchantement.

Mais revenons sur la face première. Avant d'impressionner avec sa notoriété grandissante, Vulfpeck ouvre son nouvel opus avec des tonalités très soul. Antwaun Stanley - qui n'en finit plus d'être crédité en guest - enchante le titre d'ouverture avec sa voix puissante et délicate. La soul dégouline jusque sur la deuxième piste. Charles Jones, son piano et sa grosse voix, qu'on avait déjà croisés sur une reprise de Scary Pocket, en impose. La petite guitare princière de Cory Wong réapparaît sur le titre éponyme de l'album : petite mélopée entêtante et groovy.



Vulpeck, qui aime à se présenter comme un groupe de sessions, poursuit son hommage en invitant de grands noms de studios ayant backé pour les plus grands, de Prince à Stevie Wonder. On se régale ainsi de la guitare délicate de David T. Walker et des batteries respectives de James Gadson et Michael Bland. Puis la chanteuse Coco O. vient évoquer un Michael Jackson "Vulfisé" sur Business Casual, avant que Vulf Pack ne rappelle le talent du groupe pour les grooves d'habillage.

Ainsi, entre les titres funky incisifs, la soul façon Vulfpeck continue de se répandre sur le disque comme une douce traînée mielleuse, façonnant un album plus complexe et moins conceptuel que les précédents. Nous voici donc en présence d'un objet musical de qualité - Vulfpeck - qui n'affiche pas une unité évidente et qui suscite l’intérêt par le foisonnement des ambiances et des musiciens invités.

@JeanRemyGoub


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