Eugene McDaniels ‎– Unspoken Dreams Of Light (1970)

Le phoque à l'âne, la douche écossaise, le contraste... Cet outil narratif qu'Eugene McDaniels utilise ici pour insuffler la vie dans son propos macabre. Un peu.
Aventurons nous avec le poète engagé dans "les mers inexplorées des rêves non-dits de lumière..." Avec la voix claire, mélodieuse et précise d'un chanteur de jazz formé à l'église, il nous parle de génocide. N'en parlons plus. "Les indiens doivent encore se cacher". Il pousse fort la note pour en appuyer la phrase. A capela, ou presque.
Puis on change de monture. La basse de Ron Carter sous les sabots du baudet. Le groove s'installe et Eugene scande ses couplets avec conviction, se fâche un peu plus. Et les refrains, comme des respirations nauséabondes, finissent par avoir le souffle court. Le chanteur est trop impliqué, il crie son désarroi. Il s'essouffle, mais ne lâche rien. Le vent du changement déçoit. Il faut le dire.







LP : Eugene McDaniels ‎– Outlaw - Atlantic - 1970

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