Comme chaque année, Vulfpeck enrichie sa discographie d'un nouvel opus. Pour ce deuxième album de non-silence, le groupe a conserver ses habitudes. Ils ont bien rigolé, ils ont invité des copains et ils ont rempli un album de leurs grooves entre funk, pop, soul et musique d'illustration.
Pour ouvrir l'album, une clarinette Klezmer déverse le frisson dans ton corps et dépose le poids du monde sur tes épaules. Mais pas le temps de se lamenter. Vulfpeck franchit le mur et envoie une pop joyeuse sans transition. La cellule déroule le sillon - versions vinyl disponibles en janvier - et Vulfpeck fait le boulot en respectant ses codes : un album court (35 minutes), 10 titres instrumentaux et chantés et le son reconnaissable de leur plugin maison, le Vulf Compressor.
Sans avoir complètement disparus, les claviers sont moins présents sur ce disque. De la place que le bassiste Joe Dart s'est empressé d'occuper. Trois titres laissent la part belle à son jeu rond et véloce : Dean Town, Concious Club et Daddy, He Got A Tesla.
Le titre Margery, My First Car recycle une instru du troisième EP (My First Car - 2013) pour y poser des chœurs aussi planants que la caisse claire est sèche. Puis, comme sur la quasi totalité des productions Vulfpeck, Antwaun Stanley installe sa voix chaude sur deux plages du disque (1 for 1, DiMaggio et Aunt Leslie). On termine avec la guitare de Cory Wong qui donne son nom au titre de clôture. Une cocotte de six cordes s'y amuse avec la basse, en studio dans un premier temps, puis sur scène via un enchainement habile.
Toujours auto-produite, la fine équipe de funkeux californiens originaire du Michigan continue d'inventer sa musique en toute liberté. Mené par Jack Straton, l'âme folle de la formation amorçant un puissant tir footballistique sur la pochette, le groupe n'en finit pas de livrer avec humour des productions maisons de haute qualité.
http://vulfpeck.com
LP : Vulpeck - The Beautiful Game - Vulf Records - 2016
@JeanRemyGoub
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