Il est certains types que l'on aurait crus immortels. Prince... Disparu a 57 ans, dans des circonstances encore obscures a l'heure ou l'on écrit ces mots. Ce bonhomme moustachu, sexué de tous les côtés, possédait la rage de prouver des personnes à taille réduite - généralement des hommes politiques et le plus souvent sans autre talent que celui de vouloir. Prince voulait et obtenait, certes. Mais Prince avait du talent.
Guitariste adroit et inspiré, arrangeur de l'air du temps, bête de scène et meneur d'hommes exigent, ce personnage énigmatique avait emprunté à James Brown sa mégalomanie, son exigence, sa science de la mise en scène et quelques pas de danse ; à Little Richard, sa moustache et ses cheveux...
A travers une flopée d'albums depuis la fin des années 1970 jusqu'à aujourd'hui, Prince s'est nourri des époques et des modes - l'inverse aussi. Il a marqué le son des années 1980 de ses claviers et batteries électroniques. Puis il est revenu à un funk plus brute et instrumental dans les années 1990 et 2000. Ses derniers albums n'entreront surement pas dans "le mur des célèbres" mais sur scène, le petit homme ne débandait pas.
Pour ce bref hommage, on a creusé - a peine - dans la discographie de Prince et on a sorti le Rainbow Children : meilleur album de Prince aux oreilles de votre serviteur. Un son jazzy et élégant pour servir un groove enraciné aussi profondément que ses yeux cherchent à regarder plus loin, vers demain...
PS : 1500 $ la galette !!! Les gens sont foufous...
Bisous le Prince.
LP : Prince - The Rainbow Children - NPG Records - 2001
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