Pépite chaude à la majesté veloutée, You Goin' Miss Your Candyman pousse à trouver la couleur de l'amour et sonne comme une incantation. La basse, c'est du miel en plus cool, une mélodie qui se joue facilement à la bouche, sous la douche ou ailleurs (quand on sait pas faire autrement). Un titre samplé par Urban Species featuring MC Solaar, et entendu dans le film Intouchables.
Terry Callier (1945-2012) est un chanteur et songwriter de Chicago, copain d'enfance de Curtis Mayfield et Jerry Butler. Dans les années 60-70, il flirte avec le jazz, la soul et le folk sans parvenir à décoller vraiment. A tel point qu'il range ses guitares et devient informaticien dans les années 80. Dix ans plus tard, il est redécouvert via la scène électro britannique, entichée de ses notes englouties, sensuelles et sans suite (comme disait Gainsbourg). Réédité, l'ami Terry renoue finalement avec ses rêves en s'offrant de nouveaux tours de piste et de belles collaborations (Beth Orton, Massive Attack).
LP : Terry Callier - What Color Is Love - 1972 -Cadet Records
"Tu veux ou tu veux pas ?" Si c'est Bardot qui chante, bof... Je veux pas trop. La version de Zanini, à la rigueur, pour l'orchestration un peu plus groovy. Le mieux reste encore d'écouter la version originale du Carioca Wilson Simonal.
LP : Winston Simonal - Alegria, Alegria !!! - 1967 - Odéon
Robbie et Ray s’amusent à se répondre pour notre plus grand plaisir. Jim, quant à lui voit du sang dans la rue… des indiens… tout ça ! Jim quoi !
Oui, la funk-rock-psyché-prog-qui-voit-du-sang : ça existe ! Peace Frog en est la preuve !
On vous a mis la version qui enchaîne sur Blue Sunday, sinon la fin est un peu sèche...
LP : The Doors - Morrison Hotel - 1970 - Elektra
Tout le monde connait Bernard Peur et sa super Weissenborn, mais qui connait Juan Nelson ? Pourtant ce gros bonhomme fait partie des Innocent Criminals qui l'accompagnent depuis ses débuts et qui ont plus que largement contribué à forger son identité, entre soul, reggae et funk. Pour preuve, ce live de Fight For Your Mind, lors duquel Big Juan met une grosse bifle à l'original en livrant un solo de basse de plus de quatre minutes.
LP : Ben Harper & The Innocent Criminal - Live - 1998 - Virgin
"Tuer un petit chat ! Tuer un petit chat !" De bien violentes paroles pour un groupe de dub électro, aussi lyonnais soit-il. Mais il faut savoir qu'un cerveau embrumé, galvanisé à la grosse basse qui tache façon High Tone, peut parfois distordre les textes jusqu'à la mort d'un petit animal innocent. Après réécoute, et partant du principe qu'on ne donne pas à plusieurs personnes l'ordre : "tuez un petit chat", la liaison en "ze", sauve le petit poilu.
"Laisse moi encore prendre un peu de ton sang [...] Tu es un petit chat"... Pourquoi pas, mais le décalage d'ambiance étonne encore, entre les vampires et le petit chat.
Il aura finalement fallu de nombreuses écoutes et un sevrage cannabique de plusieurs heures pour comprendre le charme...
En vrai : "Tu es un de ses charmes" à 0:25
NB : il semble qu'une confusion existe sur Youtube entre les titres Bass Temperature, Emperor Dub et Train To Transylvania. Boire du sang, Transylvanie... On a tranché.
EP : Hight Tone - Bass Temperature - 2001 - Jarring Effects
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